14/07/2025
Flash boursier
L’essentiel en bref
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14.29% |
(valeurs du vendredi précédant la publication)
Offensive tarifaire tous azimuts
La semaine s’est conclue sur une note morose pour les marchés financiers, plombés par une nouvelle escalade dans la guerre commerciale menée par l’administration Trump. Alors que les investisseurs avaient initialement salué des signaux de détente sur le front des négociations, les annonces successives du président américain ont ravivé les craintes d’un durcissement protectionniste généralisé.
La guerre commerciale s’intensifie
Donald Trump a intensifié sa stratégie commerciale en multipliant les menaces de hausses de droits de douane. Dernier épisode en date : l’annonce d’un tarif de 35% sur les importations canadiennes dès le 1er août, suivie d’une série de lettres adressées à 14 pays, les avertissant de surtaxes allant jusqu’à 40%. Parmi les plus touchés : le Laos (40%), le Cambodge et la Thaïlande (36%), ou encore le Bangladesh (35%). Le Japon, la Corée du Sud et l’Afrique du Sud verront leurs exportations frappées de 25 à 30%.
L’Union européenne, initialement épargnée, a finalement été ciblée avec l’instauration de droits de douane de 30% sur ses produits, tout comme le Mexique. Des taux globaux de 15 à 20% sont également évoqués pour d’autres partenaires, contre 10% actuellement. En parallèle, le cuivre et les produits pharmaceutiques importés aux États-Unis subiraient respectivement des taxes de 50% et 200% à terme.
Cette montée en tension a mis fin à tout espoir de prolongation de la « pause tarifaire », Donald Trump ayant confirmé que la date butoir du 1er août serait définitive.
L’Union européenne tente de maintenir les droits à 10% sur ses exportations, tout en négociant des exemptions pour des secteurs clés. Cependant, l’incertitude croissante pèse sur la confiance des entreprises. Sur le plan macroéconomique, les signaux sont partagés : les ventes de détail en zone euro ont baissé en mai, alors que l’Allemagne a vu sa production industrielle rebondir de 1.2% en mai, et une inflation maîtrisée à 2%. En France, l’indice d’inflation harmonisé (IPCH) a augmenté de 0.4% sur le mois de juin, un léger redressement, affichant 0.9% en rythme annualisé.
La Suisse, quant à elle, semble avoir sécurisé un statu quo en matière de droits de douane, notamment pour son industrie pharmaceutique, grâce à un accord en discussion avec les États-Unis.
Désaccord au sein de la Fed
Côté américain, les minutes de la Fed ont confirmé une forte division au sein du FOMC. Bien que des baisses de taux soient envisagées cette année, aucun consensus ne s’est dégagé pour une action dès juillet. La solidité du marché du travail et les nouvelles tensions commerciales pourraient inciter la Fed à temporiser encore. Les inscriptions au chômage ont même surpris à la baisse, confortant l’idée d’un statu quo à court terme.
Enfin, la Chine enregistre un timide rebond de ses prix à la consommation en juin, 0.1%, après plusieurs mois de baisse. Un signe encourageant mais encore très précaire, dans un contexte de pression déflationniste persistante et de demande intérieure atone.
La volatilité des marchés devrait rester élevée alors que le calendrier du 1er août approche et que la saison des résultats débute. Sur la semaine, le S&P500 a reculé de 0.31%, le Nasdaq de 0.38% et le SMI de 0.29%, alors que le Stoxx Europe 600 a progressé de 1.15%.