08/12/2025
Flash boursier
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22.10% |
26.56% |
28.82% |
(valeurs du vendredi précédant la publication)
Fed-BoJ: le choc des taux
Les marchés ont entamé décembre prudemment, faisant face à une succession de statistiques américaines confirmant un ralentissement tangible de l’activité et dans l’attente d’une troisième baisse consécutive des taux de la Fed lors de sa réunion de cette semaine. Les taux mondiaux ont été le principal moteur de volatilité, en particulier sous l’effet de la tension accrue sur les rendements japonais.
Rattrapage de statistiques aux Etats-Unis
Le marché du travail a envoyé un signal de faiblesse inédit depuis plusieurs mois. Selon le rapport ADP publié mercredi, le secteur privé a détruit 32’000 emplois en novembre, alors que le consensus anticipait 10’000. Toutefois, la dynamique n’est pas univoque ; les nouvelles inscriptions au chômage sont tombées à 191’000, un plus bas depuis septembre 2022. Cette divergence illustre une fragmentation du marché du travail, compliquant l’évaluation du cycle économique. L’inflation est ressortie en ligne avec les attentes, le PCE progresse de 0.2% en rythme mensuel, ce qui a stabilisé les rendements obligataires. Le 10 ans US est resté contenu dans son canal 3.95-4.17%, reflet d’un marché qui attend la décision de la Fed pour recalibrer ses anticipations.
Le comportement du consommateur reste robuste en apparence ; USD 23.6 milliards dépensés en ligne dans les trois jours suivant Thanksgiving, un record alimenté par des promotions massives et un recours accru au « buy-now-pay-later ». Cependant, cette performance repose principalement sur les ménages aisés, ce qui interroge sur sa pérennité dans un contexte de ralentissement de l’emploi.
La zone euro a enregistré une remontée de l’inflation à 2.2% en novembre, contre 2.1% en octobre. Ce léger sursaut a suffi à ancrer l’idée que la BCE ne procédera pas à une nouvelle baisse de taux à court terme. L’Allemagne a poursuivi sa contraction industrielle alors que sur le plan politique, la coalition Merz a remporté le vote décisif du 5 décembre sur la réforme des retraites, menacée par la contestation d’un groupe de jeunes députés conservateurs. Ce projet, central pour le gouvernement, a été adopté sans l’aide des abstentions de l’opposition préservant ainsi la stabilité de la coalition. Le secteur automobile a été l’un des gagnants de la semaine, soutenu par la proposition de Donald Trump d’assouplir les normes d’efficacité énergétique aux États-Unis et par le report envisagé de l’interdiction des moteurs thermiques au-delà de 2040 par Bruxelles.
Le frémissement des taux japonais
Les taux japonais ont poursuivi leur envolée ; le 10 ans a touché 1.95%, un plus haut depuis 2007, tandis que le 30 ans est monté jusqu’à 3.45% avant de refluer sous l’effet d’une adjudication très demandée (la plus forte depuis 2019). Les marchés intègrent désormais clairement un relèvement de taux de la Banque du Japon en décembre, information relayée par la presse économique japonaise et jugée politiquement acceptable tant que le yen reste faible. La remontée de la courbe japonaise a contribué à la pression globale sur les taux longs, renforçant la volatilité sur les marchés internationaux.
Lors de cette première semaine de décembre, le S&P 500 a progressé de 0.31%, le Nasdaq de 0.91%. En Europe, le Stoxx Europe 600 a gagné 0.41% et le SMI 0.80%. Cette semaine, les décisions de la Fed et de la BNS seront déterminantes. Les marchés testeront la crédibilité des banques centrales face à des données ambiguës, tandis que la tension sur les taux japonais restera un risque clé.
