15/09/2025
Flash boursier
L’essentiel en bref
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7'825.24 |
9'283.29 |
6'584.29 |
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44'768.12 |
1'325.73 |
Tendance |
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%YTD |
-12.21% |
-0.52% |
5.11% |
10.10% |
19.05% |
6.02% |
13.58% |
11.95% |
14.66% |
12.22% |
23.27% |
(valeurs du vendredi précédant la publication)
En attendant la Fed
La semaine écoulée a été dominée par les anticipations d’un assouplissement monétaire aux Etats-Unis et un retour marqué de l’appétit pour le risque, malgré des tensions politiques persistantes en Europe.
Les marchés américains aux sommets
Les marchés américains ont poursuivi leur progression, le S&P 500 enchaînant un 34e record annuel. Le Nasdaq 100, dopé par l’engouement autour de l’intelligence artificielle, a inscrit de nouveaux sommets. La dynamique haussière a été alimentée par le schéma classique du « bad news is good news » : l’inflation et l’emploi ont montré des signes de ralentissement, renforçant les attentes d’un cycle de baisses de taux de la Fed dès jeudi.
L’indice des prix à la consommation a progressé de 2.9% sur un an en août, en ligne avec les attentes, tandis que l’inflation sous-jacente s’est fixée à 3.1%. Les prix à la production se sont légèrement contractés en données brutes sur un mois (-0.1%), mais accélèrent en sous-jacent (+2.8% sur un an, plus haut depuis mars). Côté emploi, les inscriptions au chômage ont augmenté à 263’000, un signal supplémentaire de ralentissement du marché du travail. Ces données ont favorisé un repli du rendement des taux à 10 ans autour des 4%. Sur le plan sectoriel, la technologie et les cycliques (automobile, matériaux) ont soutenu le marché, alors que l’énergie a reculé après une forte augmentation des stocks de carburants aux États-Unis. Symbole de la polarisation de l’échiquier politique, l’assassinat de Charly Kirk souligne le climat de violence croissante dans la politique américaine.
Les indices européens ont progressé modérément, la BCE a maintenu son taux de dépôt à 2.0% et a laissé entendre que le pic de cycle monétaire était atteint, Christine Lagarde décrivant la politique actuelle comme étant à un « bon endroit ». Cette posture a soutenu les valeurs exportatrices (automobile, consommation). Les banques sont restées solides, tandis que la santé et la pharma ont pesé. La crise politique française a ravivé la nervosité sur la dette souveraine. Fitch a abaissé la note de la France de AA- à A+, dans la foulée de l’échec parlementaire de François Bayrou. Les spreads OAT/Bund se sont creusés à des plus hauts depuis mi-2024, bien que l’impact soit jusqu’ici resté circonscrit.
La situation reste stable en Suisse
En Suisse l’inflation domestique reste quasi nulle (+0.2% en août), ce qui conforte la stratégie attentiste de la BNS : Martin Schlegel a répété qu’il faudrait un « haut seuil » de justification pour revenir à des taux négatifs et que les taux ne devraient pas bouger lors de la réunion du 25 septembre. La menace vient surtout de l’extérieur et les surtaxes américaines de près de 39% aux importations suisses, touchant notamment l’horlogerie et la pharma. Les économistes y voient un frein significatif pour la compétitivité helvétique et un risque de ralentissement domestique accentué.
En Chine, la production industrielle (+5.2% en août) et les ventes au détail (+3.4%) ont manqué le consensus, confirmant l’essoufflement de la demande intérieure. Sur le plan diplomatique, He Lifeng a rencontré son homologue américain à Madrid, marquant une étape dans la reprise des échanges bilatéraux.
Sur la semaine, le S&P 500 gagne 1.59%, le NASDAQ de 1.86% et le Stoxx Europe 600 de 1.03% alors que le SMI se replie de 1.43%. La semaine à venir sera dominée par les réunions de politique monétaire, les données de crédit en Chine et des publications d’entreprises.